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Le climat, la Chine et moi

28 mars 2007

Alexandre III, le tsar des neiges

J'ai lu récemment, à la mémoire de feu Henri Troyat qui m'a fait découvrir de larges pans de l'histoire russe par le truchement de ses monarques, sa biographie d'Alexandre III. Merci Henri. Je suis un de ceux qui te garderont en mémoire.

L'ordre successoral ne prédestinait pas le grand-duc Alexandre Alexandrovitch à devenir tsarévitch puisque ce rôle échu (en 1855) plutôt à Nicolas, son aîné d'un an et demi. Le tempérament d'Alexandre, plutôt ombrageux et rustre, fait qu'il n'est que trop heureux de jouer un rôle de second plan. "Ses rares camarades de jeux le surnomment Mops (le petit dogue), ou Bytchok (le taurillon) à cause de son naturel peu amène" (p.9)

Contrairement à Alexandre, de constitution robuste, Nicolas était de santé fragile et le (premier) tsarévitch est emporté, jeune (1865), par une "crise foudroyante de méningite cérébro-spinale".

Avant que sa santé ne décline jusqu'au trépas, Nicolas parcourait les capitales d'Europe en compagnie de sa fiancée dont il était follement épris, la princesse Dagmar de Danemark, fille de Christian IX et de Louise, princesse de Hesse. Alexandre, lui, avait jeté son dévolu sur la douce et belle princesse Marie Mechtcherski. Or à quel destin cette idylle, passées les obsèques, est-elle promise?

"Comme il serait maladroit et indécent de renvoyer la princesse Dagmar de Danemark dans son pays après le grand espoir qu'elle a pu nourrir au moment de ses fiançailles avec Nicolas, ils [vous aurez compris qu'il s'agit des parents d'Alexandre, Alexandre II et la tsarine] décident de lui offrir, à titre de compensation, un époux à choisir parmi les autres grands-ducs encore disponibles." (p.19)

Vous avez deviné la suite, bien sûr.

"Nullement surprise par le procédé, la charmante demi-veuve danoise se prononce, sans hésiter, pour ce rustre, ce gaffeur d'Alexandre."

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27 mars 2007

La bourrasque adéquiste a tassé le Parti québécois

Le soi-disant autonomiste Mario Dumont et son parti, l'ADQ, triomphent aujourd'hui. Il est vrai qu'il n'y avait pas beaucoup de solutions pour canaliser la frustration et la volonté de changement. Mais l'option souverainiste risque de ne plus en être une pour un bon bout de temps. Or les facteurs qui risquent d'accélérer l'assimilation, eux, n'attendront pas. Je crois que Denys Arcand avait (et a toujours) raison avec son diagnostic du "confort et de l'indifférence".

Pour que la langue française survive au Québec (en Amérique?), il faut absolument une "membrane cellulaire" protectrice autour d'un noyau suffisamment développé de locuteurs convaincus. La vraie question qu'il faut poser aux francophones ici, c'est: La francophonie (langue et culture) ou le "cash"... à court ou moyen terme (car à long terme, je suis certain que ce serait payant)? Et je crois deviner la réponse de la majorité. Malheureusement.

Je suis tombé à l'instant et par hasard sur une réaction à un article de JEAN DORION, président-général de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal (SSJBM), qui s'inquiétait en janvier 2004 de l'augmentation lente mais sûre de la part de l'école anglaise dans les effectifs scolaires au Québec. Jugez par vous-même, faut-il se fier sur l'immigration francophone pour assurer nos arrières? (Je prends pour acquis que Mme Alloul est une immigrée plus ou moins récente.) Loin de moi l'idée de jeter la pierre à l'indispensable immigration. Je crois seulement que plusieurs "vieux immigrés (québécois) de souche" commencent à avoir la même opinion que celle-ci:

Parler anglais ou mourir de faim ?   

J'aime beaucoup la langue francaise, j'haïs ça parler en anglais, je suis fière de mon identité québécoise distincte, de mon accent québécois, d'avoir ce petit quelque chose de différent des autres canadiens.... mais si on me demande ce qui est le plus important entre mener un beau train de vie, avoir un bon emploi, faire partie des décideurs et participer à améliorer l'avenir de notre planète ou parler francais... le choix n'est pas bien difficile. Oui, la langue fait partie de l'identité culturelle, mais le fait de parler anglais ne détruira ni la planète, ni ne nous dénigrera en tant que personnes.

J'aimerais beaucoup que mes enfants étudient dans une école anglaise si cela est l'avenir en autant que moi je continue à leur parler en francais à la maison et qu'ils aient la chance d'écouter de la musique francophone et de participer à des activités francophone. De toute facon. Donnons le choix à ceux qui ne l'ont pas eu !

Yasmine Alloul, 22 janvier 2004 (sur le site Web de l'hebdomaire Voir)

26 mars 2007

Chine et USA: les deux tranches d'un même sandwich

Permettez-moi de démarrer sur les chapeaux de roue avec cette citation tirée du "CHINE-USA, La guerre programmée" de Jean-François Susbielle, qui conclut que les modèles américain et chinois se ressemblent au point que la collision ne pourra être que frontale:

"Basé sur la prospérité matérielle, le modèle sino-américain dispense une vision unique du bonheur qui met en danger toutes les cultures qui envisagent l'homme autrement que dans sa seule dimension économique. [...] Les ressemblances entre les deux systèmes, éthique protestante et néoconfucianisme, sont frappantes et troublantes à la fois. [...] Il n'est donc pas étonnant que l'Amérique opulante, celle de l'automobile et des maisons individuelles, représente pour les Chinois la société idéale à construire. Mais l'Amérique se passerait bien de cette admiration étouffante et mortelle. Entre les deux royaumes combattants, il n'est pas question d'opposition idéologique ou « civilisationnelle ». Entre eux, la lutte se déroule exclusivement sur le terrain de la suprématie économique, rivalité éternelle pour la conquête du territoire et la domination de l'autre. Elle n'en sera que plus terrible."

Vous avez lu ce bouquin? "Chaudement" recommandé.

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Le climat, la Chine et moi
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